Letter 1210a

Tchaikovsky Research
Date 18/30 June 1879
Addressed to Édouard Colonne
Where written Kamenka
Language French
Autograph Location Basel (Switzerland): Private collection
Publication Tschaikowsky-Gesellschaft Mitteilungen, Heft 7 (2000), p. 29–30 (with German translation, p. 30)
Notes Copy in Basel (Switzerland): Paul Sacher Stiftung, Bibliothek

Text and Translation

French text
(original)
English translation
By Brett Langston
Kamionka
1879 18/20 Juin

Monsieur!

C'est ce matin, seulement, que Votre lettre m'est parvenue et je m'empresse de Vous remercier de tout mon coeur pour tout ce qu'il y a d'obligeant et de flatteur dans les lignes que Vous avez eu bonté de m'adresser. Veuillez bien croire que je suis heureux et fier de la simpathie que Vous me temoignez. L'intention que Vous avez de me ménager une petite place dans Vos programmes me cause le plus vif plaisir, et puisque Vous le voulez bien, permettez moi Monsieur, d'abuser de Votre bonté et de Vous indiquer un tout petit morceau de ma composition qui est, si je ne me trompe, celui, qui parmi tous ceux que j'ai faits, a le plus de chances pour plaire à tous les publics. C'est l'andante de mon premier quatuor en Ré majeur, qui en Russie et mème en Allemagne (je l'ai entendu moi mème à Berlin) est assez souvent éxécutè par l'orchestre. Si je me permets de Vous recommander cette pièce, c'est qu'elle n'est rien moin que difficile et il m'est bien doux de penser qu'elle ne Vous coutera pas les peines qu'un morceau pour grand orchestre exige.

Tout en Vous priant d'excuser la liberté que j'ai pris de Vous importuner, je Vous envoie l'expression de ma vive simpathie et Vous remercie encore une fois pou les témoignages de Votre bienveillance.

P. Tschaikovsky

P. S. Comme depuis un an je me suis demis des fonctions de professeur au Conservatoire, je Vous prie, Monsieur, dans le cas que Vous auriez à me dire quelque chose, d'adresser à Moscou. P. I. Jurgenson. Editeur de musique. Pour remettre à P. T.

Kamenka
1879 18/20 June

Monsieur!

It was only this morning that your letter reached me, and I am hastening to thank you with all my heart for all your assistance and for the flattering lines that you were kind enough to address to me. Please be assured that I am happy and proud of the sympathy you have shown me. Your intention to spare me a small place in your programmes gives me the keenest pleasure, and as you wish it, please allow me, Monsieur, to prevail upon your kindness and to bring to your attention a very small composition of mine which is, if I am not mistaken, the one which amongst all those I have done that is most likely to appeal to all the public. It is the Andante from my first quartet in D major, which both in Russia and Germany (I have heard it myself in Berlin) is quite often performed by the orchestra. If you will allow me to recommend this piece to you, it is not in the least difficult, and it is very pleasant for me to think that it will spare you the pains that a piece for a large orchestra demands.

While begging you to excuse the liberties I have taken in bothering you, I send you this expression of my keenest sympathy and thank you once again for the demonstration of your kindness.

P. Tchaikovsky

P. S. As it is a year ago that I resigned from teaching at the Conservatory, please, Monsieur, in case you have something to say to me, address it to Moscow. P. I. Jurgenson. Music publisher. To be forwarded to P. T.